lundi 27 décembre 2010

A Noël je n'ai pas plus envie de rose que je ne voudrais de neige au printemps. J'aime chaque saison pour ce qu'elle apporte.

Jeudi 23 Décembre, je file à l'université rejoindre Aurélie et Eléonore: nous devons récuperer la voiture qui nous emmènera jusque dans les Laurentides (après un détour par Montréal pour récuperer le reste de la gang) pour quelques jours. Dans nos affaires, nos patins à glace, des choses pour tenir chaud, et quelques douceurs à déguster: foie gras, magret de canard, et Cantal sont de la partie. Il s'agit de bien réveillonner, qu'on soit en France ou pas! Je prends le volant jusqu'à Montréal, où je suis pris en plein carambolage: plus de peur que de mal, deux trois fissures dans le pare-choc, mais surtout mon premier accident! Nous arrivons chez Catherine, qui a acheté avec Virginie un million de provisions. Nous ne partons que trois grands jours, mais nos 5 ventres comptent parmi les plus durs à contenter. Tout dans la voiture, nos équipée, quatre filles et un garçon, s'engage sur la route de Val David, où un magnifique chalet près d'un lac nous attend.Tout confort, le chalet: une pièce commune avec une cheminée, et nous prévoyons de faire un feu le soir du 25. Deux grandes chambres, deux salles de bain, une terrasse, mais surtout, MAIS SURTOUT, un bain jacuzzi et un sauna. Ni une ni deux, après avoir posé les choses importantes dans le frigo, nous sautons tous dans le jacuzzi. Bien petit, pour nous cinq, mais on rigole, on profite de ces vacances qui commencent bien. On se jette de l'eau à la figure, on barbouille nos visage de mousse, et Eléonore et moi prenons le temps d'aller au sauna. On y prend goût à ces choses-là! Diner, un verre de Coca à la main, ça rigole, et ça attend avec impatience le lendemain soir.


Après une douce nuit, nous nous levons tranquillement et petit-dejeunons un repas aux allures de brunch et de gouter: c'est Byzance! Nous entreprenons par la suite une grande marche sur un sentier dans le village. A côté de nous, des patinoires, des joueurs de hockey; les gens s'activent sur leurs préparatifs de Noël, qui n'est plus très loin. Nous avançons, et longeons à présent une jolie rivière. Cette énergie de l'eau se communique chez Catherine et Eléonore, qui m'attaquent l'une après l'autre en me jettant de la neige. Bien sûr, je gagne la bataille, et les voilà le visage rougi par le froid de la neige, que j'ai étalé avec allegresse sur leurs joues! Aurélie et Virginie surveillent les enfants que nous sommes, ça semble simple tout ça. Il fait un très grand soleil, les sapins verdoient dans la blancheur de l'hiver québécois, et nous rions dans la neige.


Le soir, c'est le réveillon. Magret de canard fumé et cuit, cuisses de caille, foie gras, bredele et gewurtz nous attendent. Ils attendront encore longtemps: nous prenons notre temps dans le jacuzzi. A 21h, nous voilà habillé, et un verre de mousseux à la main. Nous ne mangerons pas de suite: en voiture Simone! Direction: l'église de Ste Agathe, où la messe de minuit commence... à 22 heures! Par esprit de fête, nous entrons dans l'église. Ce ne sont pas les prières qui nous intéressent, mais les chants, l'organiste, les choeurs qui entonnent le Gloria derrière nous; ce sermon du prêtre, qui nous invite à aimer. Dans nos coeurs, il fait chaud, et ce n'est pas qu'une chanson. La grâce de Noël nous touche, un à un, et en rentrant dans notre chalet, chacun partage son émotion, grande, très grande. Mais il est l'heure de manger: tout y passe. Avant le dessert, nous ouvrons les cadeaux. Chacun devait offrir à une personne quelque chose, afin d'avoir un présent sous le sapin (ici, ce sera devant la cheminée). Catherine, en charge de mon cadeau, m'offre un magnifique calendrier de Cuba, afin de nous préparer à notre périple. Quant à moi, après le don d'un CD de Justin Bieber (une blague!), j'offre à mon Eléonore un pendentif avec une feuille d'érable au bout. La belle est touchée, les larmes lui montent aux yeux. Le tout s'achève dans une douceur digne des meilleurs réveillons de Noël. Je souffle sur la dernière chandelle allumée.

Un 25 Décembre sous la neige, peu de monde peut se vanter de vivre ça. Moi, je l'ai fait! Comme la veille, nous brunchons, nutella, oeufs au plat, bacon, et go! Catherine, Eléonore, Aurélie et moi nous rendons à la station de ski du Mont-Blanc (...) pour skier! Virginie n'aimant pas, elle préfère rester au chalet à nous attendre. Nous filons donc à 4, bien couverts, afin de descendre à toute vitesse quelques belles pistes de ski. Un forfait demiej-ournée et des équipements plus tard, nous voilà partis à l'assaut de la montagne! De la bande, je suis le seul à savoir skier depuis mon plus jeune âge : Aurélie et Catherine me suivent bien, en ayant fait quelquefois par le passé. Pour Eléonore, c'est le baptème du feu! Nous tentons à nous trois de lui inculquer des conseils; et, perséverante, l'amie se débrouille bien, comprend le planter de baton, le mouvement de la jambe. Après trois heures de descentes plus ou moins lentes, Catherine et moi nous lançons sur des rouges costaudes, le pied agile. Rapides, nous descendons les pentes en moins de temps qu'il n'en faut pour dire "abracadabra". Au final, Aurélie et Eléonore nous attendent, heureuse de cette expérience: nous avons skié un 25 Décembre au Québec!



En rentrant, nous avons une belle surprise sur la table: une cinquantaine de crèpes faites par Virginie pendant notre absence. Nos quatre heures de ski nous ont donné faim, nous dévorons en peu de temps ce gouter de fortune. Pour retourner une nouvelle fois dans notre jacuzzi, pour la dernière fois. Eléonore et Aurélie y resteront trois heures, pendant que nous autres chantons, lisons, flânons. Le dernier repas, à la lumière du feu de cheminée, que j'alimente quotidiennement. On se dit chacun à notre tour qu'on a passé quelques jours formidables. Un petit jeu de Time's Up!, puis quelques musiques à écouter, nous sommes rendus à 1 heures du matin. Demain il faudra repartir, gagner nos maisons. Pour Virginie, c'est surtout l'heure de rentrer en France, dans deux jours.

Le lendemain, après un énième brunch, un rangement du chalet, nous décollons, et nous rendons dans un charmant village des Laurentides, pour y découvrir son incontournable magasin de Noël. Pas le droit de photographier, malheureusement, mais c'était à voir absolument! Puis, avant de reprendre la route, un chocolat chaud et des gaufres s'imposent dans une chocolaterie. Prendre des forces, profiter des derniers instants ensemble, et se redire à quel point ce Noël était le plus beau de tous ceux vécus auparavant.

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