Ecouter Yann Tiersen. Chose fatale, à ne jamais entreprendre un soir d'hiver. Dehors, la neige qui tombe: on avait annoncé la première tempête de neige. Lumières, dans ma chambre, je déguste mes pommes. Je ne me nourris que de ça depuis quelques temps. A croire que je vais me transformer en pommier! Et, entre deux paragraphes de mes dossiers, je me donne quelques minutes, et mets la musique de Yann Tiersen. De quoi me donner l'envie de films, Goodbye Lenin sans doute... Ou peut-être Amélie Poulain. Regarder le Montmartre jauni par la caméra de Jean-Pierre Jeunet, rire encore de ces jolies histoires poulainesques, et m'émouvoir un peu à la fin. Je me surprends même à rêver à des terrasses de café. Place du Calvaire ou Place du Griffon, qu'importe: une table et une chaise pour siroter une menthe à l'eau, un bon livre à la main; ou en compagnie, chantonner ensemble sur du Jeanne Moreau, se rappeler de bons souvenirs, envisager la vie, mais surtout cet après-midi d'été qui se présente à soir. Rien de bien québécois, rien d'hivernal. Juste un besoin de chaleur, de légèreté, d'été; et surtout de simplicité.
Fin de session. Qui dit fin de session dit travail. Tout s'accélère, et je vois passer les heures à une vitesse incroyable. Les choses m'échappent, le temps me manque pour travailler encore plus un aspect ou un autre. J'aimerais tout voir, tout entreprendre, que ce soit pour La Croix ou pour Jovette Bernier. Je voudrais tout lire, épuiser les informations, mais déjà les échéances sont là. Dans deux semaines et demi, ce sera fini de cette session d'automne. Vacances. Session d'hiver. Puis plus rien. En tout cas ici. Je ne suis ici que depuis quatre mois, et tout a filé tellement vite. Tout part, et me ramène parfois à l'idée qu'un jour, il va bien falloir rentrer. Certains préparent leurs bagages; mes voisines ont fini leur échange universitaire, il faut rentrer en France pour elle. J'ai encore du temps devant moi, mais ce premier départ n'est qu'un pas de plus vers une fin qui se rapproche, toujours plus vite.
Mais avant, travail. Avant, des dossiers, des parties et sous-parties à trouver, des bouquins à analyser. Je me rends compte que je n'ai jamais autant travailler que ça, et ça me plait. Même en prépa. Mais peut-être que justement, je ne travaille véritablement que parce que tout ce travail demandé correspond à ce que j'aime, à ce que j'attendais. Et surtout, c'est peut-être parce que mon travail, c'est surtout de la recherche. Je n'avais jamais fait ça avant. Et je me rends compte à quel point cela m'anime. La Croix en soi n'est pas quelque chose qui me botte sérieusement! Les livres à lire pendant le cours de littérature québécoise ne sont parfois pas intéressants, bien au contraire! Mais ce que j'aime, dans ce programme d'études, dans cette maitrise que je fais, c'est la recherche. Fouiller partout, trouver le moindre article intéressant sur ceci ou cela, poser de nouveaux mots sur un texte, trouver un angle d'approche différent de ce qui a été fait par le passé. On parle autour de moi de thèses; j'évolue avec des étudiants en doctorat; et je lis des mémoires et des ouvrages écrits par des chercheurs brillants. Une piste pour l'avenir? A creuser, certainement. De plus en plus, ce mot, "thèse", trouve un ancrage dans ce futur imaginaire qui change tout le temps en moi. Et pourquoi pas en faire un mot permanent...
Je passe cet instant mélancolique (mais absolument pas triste!!!!!) pour raconter la merveilleuse histoire qui fait naitre le sourire sur toutes les lèvres, ces derniers jours. Mercredi 1er Décembre. Colloque final, pour le séminaire de littérature et culture médiatique. Journée fatigante, durant laquelle j'anime mon sujet sur La Croix. Excellent, selon l'enseignant et ses élèves en doctorat. Je suis fier de moi. Pas trop vite, Adrien! Tu vas bien réussir à être ridicule, aujourd'hui! C'est ce qui se passe. Le soir, après la répétition de danse, je me rends au Pavillon De Koninck. J'ai une furieuse envie de lait chocolaté (ma gourmandise me perdra, cette aventure me l'aura bien fait comprendre!). En arrivant dans le hall où se trouvent les distributeurs, d'un seul coup, je me sens tombé à l'arrière. Je n'ai que le temps de jeter ma main gauche derrière moi, que je suis déjà tombé. Sur le dos. Et ma main gauche me fait déjà mal! Des gens accourent, me demandent si ça va; je me relève tant bien que mal, et regarde en arrière de moi. Sur le sol, délicatement posé, quoiqu'un peu dérangé par ma venue, une peau de banane. UNE PEAU DE BANANE. Tout de suite, je comprends pourquoi deux filles à côté de moi, sur un banc, sont hilares. Honteux, je prends mon sac, et file souffrir en silence ailleurs. Je viens de réaliser l'un des gags les plus mythiques au monde: glisser sur une peau de banane. Je raconte cela à deux trois personnes, ils en rient toujours. Moi aussi, au final.
Je suis le clown du XXIème siècle québécois!
PS: manque de photo, certes; peu de découvertes et de nouvelles têtes ces temps-ci. Mais ma fin de semaine se fera à Ottawa. De nouvelles images, donc! A venir!
Fin de session. Qui dit fin de session dit travail. Tout s'accélère, et je vois passer les heures à une vitesse incroyable. Les choses m'échappent, le temps me manque pour travailler encore plus un aspect ou un autre. J'aimerais tout voir, tout entreprendre, que ce soit pour La Croix ou pour Jovette Bernier. Je voudrais tout lire, épuiser les informations, mais déjà les échéances sont là. Dans deux semaines et demi, ce sera fini de cette session d'automne. Vacances. Session d'hiver. Puis plus rien. En tout cas ici. Je ne suis ici que depuis quatre mois, et tout a filé tellement vite. Tout part, et me ramène parfois à l'idée qu'un jour, il va bien falloir rentrer. Certains préparent leurs bagages; mes voisines ont fini leur échange universitaire, il faut rentrer en France pour elle. J'ai encore du temps devant moi, mais ce premier départ n'est qu'un pas de plus vers une fin qui se rapproche, toujours plus vite.
Mais avant, travail. Avant, des dossiers, des parties et sous-parties à trouver, des bouquins à analyser. Je me rends compte que je n'ai jamais autant travailler que ça, et ça me plait. Même en prépa. Mais peut-être que justement, je ne travaille véritablement que parce que tout ce travail demandé correspond à ce que j'aime, à ce que j'attendais. Et surtout, c'est peut-être parce que mon travail, c'est surtout de la recherche. Je n'avais jamais fait ça avant. Et je me rends compte à quel point cela m'anime. La Croix en soi n'est pas quelque chose qui me botte sérieusement! Les livres à lire pendant le cours de littérature québécoise ne sont parfois pas intéressants, bien au contraire! Mais ce que j'aime, dans ce programme d'études, dans cette maitrise que je fais, c'est la recherche. Fouiller partout, trouver le moindre article intéressant sur ceci ou cela, poser de nouveaux mots sur un texte, trouver un angle d'approche différent de ce qui a été fait par le passé. On parle autour de moi de thèses; j'évolue avec des étudiants en doctorat; et je lis des mémoires et des ouvrages écrits par des chercheurs brillants. Une piste pour l'avenir? A creuser, certainement. De plus en plus, ce mot, "thèse", trouve un ancrage dans ce futur imaginaire qui change tout le temps en moi. Et pourquoi pas en faire un mot permanent...
Je passe cet instant mélancolique (mais absolument pas triste!!!!!) pour raconter la merveilleuse histoire qui fait naitre le sourire sur toutes les lèvres, ces derniers jours. Mercredi 1er Décembre. Colloque final, pour le séminaire de littérature et culture médiatique. Journée fatigante, durant laquelle j'anime mon sujet sur La Croix. Excellent, selon l'enseignant et ses élèves en doctorat. Je suis fier de moi. Pas trop vite, Adrien! Tu vas bien réussir à être ridicule, aujourd'hui! C'est ce qui se passe. Le soir, après la répétition de danse, je me rends au Pavillon De Koninck. J'ai une furieuse envie de lait chocolaté (ma gourmandise me perdra, cette aventure me l'aura bien fait comprendre!). En arrivant dans le hall où se trouvent les distributeurs, d'un seul coup, je me sens tombé à l'arrière. Je n'ai que le temps de jeter ma main gauche derrière moi, que je suis déjà tombé. Sur le dos. Et ma main gauche me fait déjà mal! Des gens accourent, me demandent si ça va; je me relève tant bien que mal, et regarde en arrière de moi. Sur le sol, délicatement posé, quoiqu'un peu dérangé par ma venue, une peau de banane. UNE PEAU DE BANANE. Tout de suite, je comprends pourquoi deux filles à côté de moi, sur un banc, sont hilares. Honteux, je prends mon sac, et file souffrir en silence ailleurs. Je viens de réaliser l'un des gags les plus mythiques au monde: glisser sur une peau de banane. Je raconte cela à deux trois personnes, ils en rient toujours. Moi aussi, au final.
Je suis le clown du XXIème siècle québécois!
PS: manque de photo, certes; peu de découvertes et de nouvelles têtes ces temps-ci. Mais ma fin de semaine se fera à Ottawa. De nouvelles images, donc! A venir!
PS1: cette image est l'illustration de Kamouraska, qui traine sur mon bureau depuis deux semaines. J'ai comme l'impression qu'elle me suit...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire