Samedi matin. Gueule de bois intense. Mal de crâne, un Doliprane, une douche, tout ce qui me permettrait de m'en remettre. Je fais mon sac, vite, et file prendre le bus en direction de Charlesbourg. Là-bas, j'ai une heure à attendre Michel, mon covoitureur qui m'amènera à Ottawa. J'en profite pour bruncher chez Mike's un copieux repas, des oeufs, des tartines, des beans, et du café à volonté. 11h, mon chauffeur est arrivé, en route. 5 heures dans la voiture!
Nous arrivons vers 16h15 à Ottawa, en Ontario. Ici, les panneaux ne se lisent plus en français, mais en anglais. Par la fenêtre, je regarde, à la lumière du jour déclinant, les immeubles foncièrement laids de la ville. Michel me dépose sur King Eward Street, je dois marcher un petit quart d'heure pour arriver chez Caroline, qui n'attendait que moi pour souper. Oui, ici, 17heures, c'est l'heure du repas du soir, au Québec comme en Ontario. Ma prestigieuse hôtesse m'a préparé un délicieux repas, nous discutons, puis rejoignons Nicholas street: Caro m'offre une visite nocturne dans l'ancienne prison de la ville. Durant une heure, nous déambulons dans la "gaol", voyons la potence, les cellules minuscules qui il y a 50 ans alors, accueillaient encore des prisonniers et condamnés à mort. Après cette petite balade dans la prison, nous allons prendre un verre de cosmo (je fais d'ailleurs découvrir à Caroline ce fabuleux cocktail) sur une des artères sympas de la ville le soir.
D'Ottawa, peu de choses à retenir: hormis l'accueil de Caroline, nos discussions et nos délires, je ne retiens que le Musée des Arts et le Parlement. Ottawa est la capitale du Canada, et pourtant, elle n'a rien de bien beau à voir. L'urbanisme laisse à désirer, peu de places pour les piétons. Ca n'a pas le gigantisme et l'aspect cosmopolite et moderne de Montréal; et rien à voir avec le charme authentique et chaleureux de Québec. A vrai dire, je ne me faisais pas d'illusion sur la ville, après les nombreux témoignages reçus. Mais c'était à voir par soi.
Deux belles surprises néanmoins, le Parlement fédéral et le Musée des Arts.
Le Parlement, contrairement à celui de Québec, construit, lui, dans un style classique français vu et revu (pour nous Français), s'inspire de tout ce XIXème néo-gothique anglais. L'aspect d'extérieur est impressionnant, et à l'intérieur, on se croirait à Poudlard! Des ogives, des colonnes, une atmosphère particulière dans ce lieu où on nous interdit à de nombreuses reprises de passer par ci ou par là. Nous montons dans la tour de l'horloge, chose interdite à Québec, et admirons un panorama à 360° sur Ottawa et la rivière des Outaouais. De l'autre côté de la rivière, Gatineau et le Québec. On aperçoit le toit si particulier de la bibliothèque du Parlement. La visite continue, nous entrons dans la Chambre du Sénat, franchissons des halls tout droit sortis d'un roman fantastique, nous extasions dans la bibliothèque.
Une architecture moderne et une des quelques "Mamans" de Louise Bourgeois nous attend au Musée des Arts. A l'intérieur, une belle collection, du contemporain jusqu'au XVIème siècle. Mais des coups de coeur, surtout. C'est un guitariste, qui dans une pièce, compose à partir des oeuvres que nous voyons. Ce sont ces atriums sereins, où fleurissent des pétales rouges, ou alors où coule une eau calme. Ce sont ces corridors, ces escaliers où l'on se croit dans Métropolis.
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Je reste trois jours à Ottawa, le temps de découvrir la capitale, mais surtout de profiter de Caroline. Ses amis nous rejoignent parfois, Jonas d'abord, déjà rencontré à Sherbrooke, un gars drôle et extrêmement gentil; Charles ensuite, jeune garçon en fauteuil roulant, et dont le chien Echo nous amuse longuement. Je devrais travailler, mais il y a toujours une distraction, une discussion avec ma Viennoise d'Ottawa. Avant de prendre un covoiturage me ramenant à Québec, nous dégustons un copieux brunch chez Cora's. Je pars, et dis une nouvelle fois au revoir à Caroline, que je reverrai dans un mois à Québec.
J'vais lancer un appel à contributions auprès de visiteurs et des habitants d'Ottawa. Je l'intitulerai "Crache sur la capitale". ^^ Tu résumes parfaitement les défauts et les forces de cette ville. Merci pour ces moments passés avec toi. Et, je t'assure, tu ne ronfles pas !
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