lundi 29 novembre 2010

Il n'y a plus qu'une tendresse folle à se partager. Ces moments, il faut les savourer, les prolonger autant qu'on peut...

Un moine. Non, peut-être pas non plus. Mais disons que ma vie ces derniers jours est devenue monacale. Rien de pire qu'un samedi soir passé à travailler chez soi: pour moi, c'est le comble. Mais je ne me plains pas, encore une fois; je fais quelque chose qui me plait. Et même si je suis "tanné" de La Croix, des Belles-Soeurs de Michel Tremblay, et de tous ces oraux et dossiers qui arrivent à une vitesse vertigineuse, j'aime cet acharnement, ce don de moi-même au travail. Oui, il y avait vraiment un don de moi-même, quand je ne sors pas un samedi soir!


Petite parenthèse: Caroline et Félicien. Ce dernier a une compèt' d'escalade samedi à Québec, ils viennent donc la veille, histoire de me voir et de passer la nuit sur place. Caroline arrive avec mon cadeau d'anniversaire, un bambou dans un pot d'inspiration chinoise et rurale. C'est elle qui prépare les croques-monsieur pour le souper, tandis que son chum nous fait une vinaigrette pour la salade. Par la suite, nous sortons sur les Plaines, et en profitons pour notre première descente en luge. Nous remontons, trempés et enneigés, mais c'est drôle. Tout ça se termine aux Voutes Napoléon, un peu notre lieu, à Caroline et à moi, autour d'un pichet de bière rousse, et au son du chansonnier qui nous fait partager les habituels morceaux. Le lendemain matin, après une balade dans Québec, mes invités me retrouvent au Cosmos pour un brunch. J'aime ces amis-là, quand ils demandent un doggy-bag pour le reste de leur plat non-consommé, ou quand Caroline parle en français (dire "note" à la place de "facture", appeler la serveuse "madame", chose que je ne fais plus après tout ce temps au Québec!). Puis ils vont rejoindre leur voiture; moi de mon côté, je rejoins mon travail, l'emmène au Starbuck's, et c'est parti pour cinq heures de travail...
Ce que je ne savais pas, c'est que la voiture de Félicien n'a pas démarré...

Sept heures, mes pauvres hôtes de la veille arrivent à la maison, et passent un coup de fil pour se faire dépanner. Nous ne savons pas ce qu'il se passe: tant et si bien que je leur propose, à plusieurs reprises, de dormir à Québec et de repartir le lendemain tôt pour Sherbrooke (Félicien travaille le dimanche matin à 9 heures). Entièrement dévoué, je leur prépare des pates, que Félicien ne mangera qu'à moitié. Le dépanneur arrive, met un bon moment à changer la pièce. La petite Praline et son homme partent sur les coups de 9 heures, le ventre vide et pressés d'arriver. Un quatrième "au revoir" (ben oui, dans toutes ces péripéties, je ne savais jamais s'ils allaient revenir), et les voilà qui partent. Mon quotidien reprend la situation en main, et mon samedi soir, je le passe sur mon lit, à écrire ma communication de mercredi prochain sur La Croix.

Dimanche après-midi, il faut sortir! Il a encore neigé vendredi et samedi, l'occasion rêvée pour s'aérer et jouer dans la neige. Je peux toujours compter sur Eléonore, Aurélie et Mathieu, qui me rejoignent devant chez moi. Direction, les Plaines. Nous avons d'abord envie de faire un bonhomme de neige. Après quelques durs travaux de solidification de la poudreuse, Coco voit le jour. Il est beau, gros, et fait vraiment de la peine. Petite touche vêtement, et hop! Le voilà paré pour les photos de groupe. Après quelques clichés, nous partons chercher chez moi des sacs plastiques, et glissons sur les pentes. De grands moments là encore, dont nous revenons trempés, les vêtements plein de neige, et le tshirt mouillé. Quoi de mieux qu'un petit Banania, avec cookies et brioche? Mes amis mettent les voiles à 18h30 (malpoli que je suis, je les mets à la porte, il me faut travailler). De retour devant mon ordinateur, je tente tant bien que mal d'avancer ma présentation.



Aujourd'hui, je présentais mon projet de mémoire à ma classe. Bien accueilli. Mais ce n'est pas ça que je retiens. Pendant la pause, Sophie s'empare de mon ordinateur pour me montrer une photo de Lyon qu'elle avait prise, quand elle étudiait en France. Il y a Fourvière, la colline, et ça me projete 6000 kilomètres à l'est. Pour faire rire, je mîme le désespoir d'être loin. En vérité, ça me manquerait presque un peu!

Une question m'agite en ce moment: destin ou hasard?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire