jeudi 4 novembre 2010

Dancing through life, skimming the surface, gliding where turf is smooth.

C'est l'hiver.

Du moins, ça commence drôlement à y ressembler. Halloween, Octobre, l'automne et les feuilles oranges, c'était samedi encore. Et depuis lundi, depuis le 1er Novembre, on entre réellement dans l'hiver. Il neige. Il fait froid. Le matin, on voit du gel sur l'herbe qu'hier encore on pouvait caresser de la main sans que cela irrite la peau. On mets des gants, le bonnet, et les écharpes chaudes. Chaque propriétaire de maison rajoute, au-dessus de son garage et de sa porte d'entrée, une toile soutenue pour éviter d'être bloqué par la neige. La seule pensée de plusieurs dizaines de centimètres de flocons entassés m'angoisse! Dans les magasins, je prends peur: il y a quatre jours encore, on y voyait des araignées et des fantômes. Maintenant, on aperçoit des guirlandes, des boules de Noël. Tout s'illumine aux couleurs rouges et argentés. Même le gobelet de Starbuck's n'est plus comme avant! Pourtant Noël n'est que dans un grand mois et demi! Non, il est déjà là, dans les esprits des gens, qui commence à prévoir quelque chose pour leur réveillon.

Moi, c'est toujours un peu incertain. Il y a Eléonore, qui parle de louer un chalet pour trois jours, et passer Noël perdu dans le Saguenay profond me réjouit. Cela va-t-il se faire?... Il reste tout de même du temps avant d'y penser réellement. Et tout ce laps de temps, il sera consacré à l'étude. New York m'a occupé durant toute une semaine, et je n'ai pas pris une seconde pour travailler un tant soit peu. Le cours général de littérature québécoise ne m'inquiète absolument pas; quant au séminaire de maitrise, mon mini-projet de mémoire est déjà bien avancé dans ma tête. Il s'agira de faire un bon exposé, suivi d'un papier convaincant. Peu de choses, donc. Mais les deux autres cours m'angoissent. Il y a d'abord la culture médiatique. Mon projet sur la première année de parution de La Croix n'avance pas vraiment. Et même si je viens de m'enfiler cinq mois entiers d'articles et de faits divers catholiques, je n'arrive pas à voir où je vais concrètement. Le dossier n'est à rendre que le 20 décembre. Mais avant, il y a LE colloque. Celui où chaque élève fait une cours communication sur son dossier, donne les problèmatiques et les hypothèses, itou itou. Et ça, c'est pour le 1er décembre. Gloups! A cela s'ajoute, en plus, le dossier et l'oral à présenter pour Chantal S. sur les trois oeuvres féminines imposées. Depuis deux semaines, j'ai lâché l'affaire, et mis de côté les articles sur Bernier et autres Claire Martin. Mais il va falloir s'y remettre sérieusement. Il est loin, finalement, le 25 Décembre!

Alors, je travaille. Je lis les éditoriaux de La Croix, me replonge dans La Chair Décevante (encore une fois!). Heureusement, pour m'aider, le Starbuck's n'est pas loin. Et chaque jour, je m'offre mon petit moka avec crème fouettée, le sirotant doucement tout en étudiant les écrits du père Bailly. Dans le frigo, j'ai toujours quelques pommes de l'île d'Orléans, et j'en consomme plus que de raison. Pour me détendre, dans la journée, je regarde un épisode de Glee, et je chantonne à longueur de temps sur Wicked. Le soir, soit j'étudie, soit je sors. Hier, un verre avec Jean-Michel, qui est avec moi au séminaire de maitrise, et ses amis. Je m'intègre, enfin, j'essaye. Et tous les deux trois jours, je vais patiner, avec Eléonore, cette autre lyonnaise étudiante en histoire. J'aime Eléonore, sa simplicité, ses manies d'enfants, son regard sur les choses. Nous avons parfois les mêmes craintes, et pour la première fois depuis mon arrivée, je trouve quelqu'un avec qui parler réellement de ce qui nous arrive. Nous rions souvent, j'aime être affreusement cynique et cruel avec elle. Sauf quand je patine, et que c'est à son tour de se payer ma tête. Néanmoins, j'apprends vite, surtout depuis qu'on m'a dit que le patinage, c'est comme la danse.

Je commence à vraiment apprécier le cours de danse, d'ailleurs. Après une réticence d'un mois sur les entrainements, j'avoue me tromper, et attends même le cours avec une impatience non dissimulée. La chorégraphie prend forme, et aux gestes ils y a encore trois semaines très carrés, je mets enfin du "feeling". Je sors du cours, suant et fatigué, avec des courbatures de partout, et surtout vidé. Le gala de danse est dans un mois (lui aussi!), et notre machine se rouille.

Plaisir de ma journée: prendre un bain. Personne dans la coloc', je profite pour mettre la musique, et faire couler l'eau chaude. Ca mousse de partout dans la baignoire, et je profite d'un petit quart d'heure de détente. La joie des instants simples!
Dois-je préciser que je suis le sculpteur de cette citrouille terrifiante?

En rentrant de New York, je fais un saut d'une journée et une soirée à Sherbrooke, à une heure et demie de voiture de Montréal, dans l'est. Caroline est chez son copain, Félicien, qui vit là-bas, et ils m'invitent à un party d'Halloween, deux jours avant le vrai événement. Au préalable, j'ai acheté un costume: une cape et un masque, histoire d'être le Fantôme de l'Opéra, moi-même. Party réussi, où tout le monde boit énormément. Tous ont joué le jeu. Moi je contemple la jolie sirène qu'est Caroline, tout en remettant mon masque minute après minute. Le lendemain, nous prenons la route pour Québec; Félicien a une compétition d'escalade dans la capitale. Mais ayant bu trop de sangria la veille, le pauvre est malade, et c'est avec peine qu'il parvient au départ à prendre son envol sur les murs et les prises. Pour ensuite se reprendre, et terminer 5ème de la compèt'.

Cette fin de semaine justement, Caroline arrive sur Québec, pour trois jours. Histoire de faire le plein d'énergie, et de se retrouver tous les deux aussi. Pour se donner un coup de fouet avant le mois et demi qui nous attend tous les deux!

1 commentaire:

  1. bon hiver à Québec et merci pour ces nouvelles un peu différentes de celle de caroline et félicien.
    Bonne semaine,
    Murielle, la Môman de Caroline.

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