samedi 13 novembre 2010

Vingt et un an ! C'est chez certains le grand coup d'ailes dans un univers sans frein, sans clôture, sans obstruction, sans défense, sans interdit.

C'est un événement. Sa fête ailleurs, loin de la famille qui vous appelle, des amis qui vous textotent, vous font des surprises. Et pourtant, c'est comme si rien ne s'était passé d'anormal. Je suis chez moi, avec d'autres amis, d'autres surprises. Une autre façon de faire. Suis-je triste de ne pas être en France? Absolument pas. Et mon anniversaire, que j'ai fêté quelques fois cette semaine, me prouve à quel point l'environnement québécois s'est intégré à mes sens et à mes émotions. A quel point aussi je ne suis plus si étranger que cela, et que tout autour de moi, les couleurs et les formes deviennent familières. Comme si j'y avais toujours vécu.

Lundi, je décide de ne pas aller en cours. Ben oui, c'est ma fête, j'en profite! C'est surtout une bonne occasion pour laisser l'ordinateur et Skype allumé, histoire d'avoir le père, la mère, et quelques amis par téléphone. De l'autre côté de la Grande Flaque, Lucile, Elisa et Juliette s'évertuent à me chanter joyeux anniversaire, tout en allumant une bougie sur un Mont d'Or. De quoi me faire presque pleurer. Mais je ne dois pas, d'ailleurs, ce soir-là, Eléonore, Nadine et Aurélie viennent manger des crèpes, histoire de marquer le coup. Je leur réserve une surprise, en ouvrant une boite de foie gras. Diable, on a pas tous les jours 21 ans! Soirée agréable, comme à notre habitude. Notre gang marche du feu de dieu. Hier soir, vendredi, j'avais organisé un party pour l'occasion. Une vingtaine de personnes se réunissait dans mon petit salon (oui, il fut petit, ce soir-là). Il y a les voisines, évidemment, et la gang de Tadoussac. Jean-Michel et Sophie, québécois qui sont en cours avec moi, sont eux aussi venus, accompagnés de Marc-Olivier. Gayanhé et Marielle, que je n'avais pas vu depuis un bout d'temps, ont répondu à l'appel, et ont rappliqué. Même Sébastien est là, venu de Montréal spécialement pour ça. C'est dire si je suis gâté! Soirée sympathique, avec beaucoup (trop) d'alcool, qui se termine à trois heures. Je vais entre les groupes de personnes qui se créent, tente une course à 22h30 avec Marielle pour aller chercher d'autres bières chez le dépanneur. Au final, je flanche pas mal, surtout après minuit.


J'ai par ailleurs eu quelques petits
présents, que je m'en vais présenter de suite:

-Deux sachets de thé (dont un est appelé "Embrasse-moi") et une bouteille de cidre de glace, de la part de Sophie.
-Une peluche, donnée gracieusement par Eléonore, et baptisée Gédéon.

-Un bloc-notes "cookies" et son stylo, par Anne-So, Maxime, Ségo, Anne-Cé et Hélène.

-Une boite de Lindt "Lindor". Nadine avait tout compris à ma vie.
-Un CD "best of", de la Bottine souriante, que Sébastien me donne à peine arrivé.


Sébastien d'ailleurs, ne repart que le lendemain, à 18 heures. Pour le coup, nous entreprenons une longue balade dans Québec, que je commence à connaitre suffisament bien à présent. Début de journée difficile, mal de crâne oblige, mais très vite, le beau temps et un Doliprane me soulagent. Comme la semaine d'avant avec Caroline, je montre à Sébastien la ville où je vis, et que j'aime. Vraiment. Nous marchons, Place d'Youville, Allée des Poètes, Rue des Remparts, puis descendons dans le Petit Champlain. Nous nous restaurons au Cochon Dingue, où j'ai le plaisir de gouter, dans mon burger, du Ciel de Charlevoix, un fromage bleu très fort. Comme à Montréal, Seb et moi parlons de tout ce qui nous touche, nos avenirs, nos frayeurs. Pas de pathos, juste des craintes assumées, sans trop entrer dans les confidences. J'aime nos silences gênés, quand ni l'un ni l'autre n'a envie de parler. Après le Cochon Dingue, nous faisons deux pas et allons manger une queue de castor, spécialité sucrée du Québec. C'est la première fois que j'en mange, et bien que ce soit étouffe-chrétien, c'est bon. Nous remontons dans la ville, nous arrêtons dans des magasins, comme celui consacré à Noël. Mon ami veut que je le prenne en photo devant chaque sapin décoré que nous voyons. Et il y en a, de la guirlande! Québec a viré dans l'esprit de Noël. Et à 16h, alors que le crépuscule est beau, il y a de la joie dans les rues illuminées. Quelque chose de très rassurant, qui, malgré le froid, réchauffe quelques instants. J'entraine Sébastien dans la cathédrale-basilique, où un choeur d'une quinzaine de choristes répète, accompagnés d'un piano et d'un violoncelle. Cette cathédrale a quelque chose de chaleureux, et les chants m'apaisent. Je me promets d'y revenir pour une messe, un jour, et nous sortons pour nous diriger à l'arrêt de bus. Seb part, il va rejoindre son covoiturage.

Moi, je me rends à la maison, heureux de ces quelques jours, de la veille au soir, de cette journée enfin, très apaisante. J'ai mis de côté le travail, et je sais que je vais en baver pour rattraper mon retard. Mais cette soirée d'anniversaire, cette marche dans Québec, tout cela avait un côté très simple. Plus besoin de penser à lire ceci, ou à faire cela: juste profiter des personnes présentes, et leur montrer à quel point je tiens à eux, après ces presque trois mois passés ici.



1 commentaire:

  1. Regarder toutes ces photos me donnent froid, je vais aller mettre un pull moi ^^ mais je suis heureuse de savoir que tu as eu un bel anniversaire...je t'embrasse mon lapin, à bientôt sur skype ! :-)

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