lundi 23 août 2010

Dans son quartier du Vieux Québec, les rues ont l'air d'avoir l'accent.

Je suis arrivé. Je suis presque installé. L'université n'étant pour l'instant pas très intéressante, je me permets des balades fréquentes dans le Vieux Québec. Par un après-midi ensoleillé, j'empogne mon Nikon, le Routard, et en route pour une vraie exploration du centre-ville de la capitale québécoise.









Il faudrait d'abord parler du Très Vieux-Québec, qui lui se situe sur le bord du St Laurent. C'est ici que la ville nait réellement, en 1608, grâce au bon vouloir d'un naviguateur et explorateur français, Samuel de Champlain. Cet homme est considéré comme le père de la ville, et de nombreuses statues lui sont dédiées. Autour donc d'une maison établie dans ces années-là, se crée une petite ville, qu'on appelle aujourd'hui communément le Quartier Petit-Champlain (quand je vous dis qu'il est partout celui-ci!). Ce sont surtout des rues à touristes, aujourd'hui. Des voyageurs en famille généralement, qui viennent profiter du "bon air d'antan" qu'on y respire. On vous sert dans les bars en costumes, et de nombreux comédiens interviennent sur la Place Royale, joli espace où se confrontent un buste de Louis XIV (c'est pas la place royale pour rien!) et une église typique d'ici.

Suite à cela, on pourrait parler du Vrai Vieux-Québec, celui qui est classé à l'UNESCO. Là aussi, des milliers de touristes et d'attrapes-nigauds. Comme en France, on peut voir des calèches, conduites par des bonhommes d'un autre temps, conduire des familles (la cible préférée) dans la ville intra-muros, et ce pour la modique somme de 80 CA$ l'heure. Mais aussi, on peut voir à chaque coin de rue des artistes de rue (hum hum) plus ou moins talentueux. Le Vieux-Québec, c'est ZE place to see quand on vient à Québec. D'abord il y a le fameux Chateau Frontenac, l'hotel le plus photographié au monde devant le Taj Mahal Hotel de Mumbai et le Ritz à Paris. Imposante, très imposante batisse, dans laquelle on dénombre pas moins de 600 chambres dominant le Saint Laurent. Au pied du chateau, une esplanade, qui domine le fleuve et d'où on peut voir le traversier qui mène à la rive en face.


Le Vieux-Québec, c'est un peu ça: un quartier tout droit sorti d'un paysage de Disney. Les remparts et les portes qui entourent la ville, mais surtout le Manège Militaire. Mais parfois, les rues rappellent les villes bretonnes: on compare volontiers Québec à Saint-Malo. C'est surtout un quartier établi à partir du XVIIIème siècle, fortifié, car à ce moment là, Québec était encore française et survivait contre l'Angleterre.









On pourrait dire de Québec qu'elle est une ville de contrastes. Constrastes surtout à cause de sa double culture, française et anglaise. On trouve dans le Vieux-Québec et dans le Petit-Champlain tous les critères d'une ville française. Mais pour un peu qu'on sorte du quartier historique, c'est la bataille. Les urbanistes auraient de quoi étudier, "icitte": les jolies rues à l'américaine borde des immeubles immondes, et je suis bien placé pour le voir. Face à ma jolie maison du 1216, Cours du Général Montcalm, se dresse l'hotel le plus affreux jamais vu: le Concorde Loews. A vous de chercher sur internet des photos dudit hotel, qui oscille entre le blochaus post-communiste, les hotels énormes des stations de ski alpines, et une tour de controle. A côté des jolies tourelles de la Belle au Bois Dormant se trouvent des buildings même pas impressionnants.
Dernière remarque sur mes excursions: Québec est une ville qui a le culte de l'ancien. Partout, des plaques commémoratives, des bustes sculptés. Exemples à l'appui: dans le Vieux-Québec, se trouve une "allée des poètes", où sont représentés des écrivains des grandes nationalités représentées à Québec. On trouve donc l'un à côté de l'autre Dante et Nguyên Du, Emile Nelligan et Pouchkine. Mais aussi, devant la gare du Palais (joli édifice lui aussi sorti d'un conte de fées), 40 chaises installées, avec des vers, des phrases, de 40 écrivains et paroliers québécois. Inutile de parler des statues des maires et "honorables gouverneurs" du Québec, du général Montcalm qui mourut en combattant les anglais, de Jacques Cartier qui découvrit le Canada, de Félix Leclerc, premier parolier québécois (une sorte de Jacques Brel, quoi!), et encore et toujours de Samuel de Champlain. On pourrait mentionner aussi Garneau, premier historien du Québec (XIXème siècle), Octave Cremazie, poète, ou l'archevêque de Laval, qui créa le Séminaire de Laval, qui devint par la suite.... l'Université Laval. Autant de grandes figures québécoises ou françaises qui reflètent l'attachement profond qu'on les Québécois vis-à-vis de leur passé et de leur culture unique. Ils ont d'ailleurs, comme à Lyon, leur propre mur "des illustres Québécois", un mur réalisé par... La Cité de la Création de Lyon!


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