mercredi 25 août 2010

Université. C'est une industrie qui sert à alimenter le marché commun de la pensée de la nation.

Pourquoi je suis parti? Premier élément de réponse : ça. L'Université Laval. Et franchement, ça valait le coup. Rien que de visiter le campus. Mais avant, récit de ma première journée là-bas, journée joliment intitulée "paperasse day".

L'université se trouve à peu près à 25 minutes de ma petite maison, en prenant le MétroBus et en marchant quelques minutes. Précision: le Métrobus n'est pas un métro; en réalité, c'est un bus qui passe très régulièrement et arpente les artères principales de Québec. Quelques arrêts de MétroBus plus loin donc, arrivée sur le grand campus de l'Université Laval. Et quand je dis grand, c'est pas grand comme Lyon II ou l'ENS. C'est un campus d'une superficie de 2 km², avec environ 30 pavillons, très espacés les uns des autres et séparés par de grandes allées arborées.

Première étape: Bureau du Registraire. Passage obligé pour tous les étudiants étrangers, au sein du pavillon Bonenfant, un autre exemple d'architecture illogique et totalement vétuste. Une jolie attente, 20 minutes avant d'avoir un entretien avec une petite étudiante charmante (et presque sans accent!), qui vous réclame tous les papiers indispensables. Au bout de deux minutes, elle me donne un carton d'invitation à une réunion qui a lieu un quart d'heure plus tard.

La réunion susdite dure une petite heure. Il n'y a que des étudiants francophones, donc français et africains. On nous distribue une pochette "Université Laval" avec pleins de documents qui nous faciliteront l'intégration. On nous présente les différentes étapes de notre arrivée, et l'étudiante qui parle ponctue chaque petite partie par un "paaaarfait!". Une réunion assez intéressante... Tiens, cela peut-il arriver en France???!!! A la fin, nous avons même droit à un sac "Université Laval", pratique pour faire les courses je pense!

Midi: poutine et discussions avec deux garçons français. Nous confrontons nos expériences d'obtention de papiers. Puis je cours à la fac' de lettres, demander un rendez-vous pour choisir mes cours, avant de partir au Pavillon Desjardins pour la visite du campus. Ce pavillon est un centre névralgique de l'université: outre le Bureau de la Vie étudiante, on y trouve une cafèt', un coiffeur, une banque, une papeterie-librairie, un magasin des objets et vêtements de l'université, une épicerie et un dépanneur. Tout ce que je ne connais pas en France. Et pour la première fois depuis mon arrivée au lycée, je ressens cette impression de vertige. Chose que je n'avais pas connu en prépa ni à Lyon II, car ces deux établissements ne sont en fait que des lycées un peu plus grands, au niveau de leurs structures. Là, je suis sur un campus à l'américaine, une ville dans la ville qui, il y a quelques années, avait sa propre mairie! J'ai l'impression de redevenir un enfant, impatient et curieux de connaitre cette nouvelle vie universitaire, complètement différente de ce que je vivais auparavant.
La visite s'ensuit. Durant une heure et quart, nous arpentons le campus, les différents batiments, les jardins. Des coups de coeur: comme le Pavillon Casaut, qui était auparavant destiné au Séminaire (d'où la forme de l'église). C'est le pavillon le plus impressionnant, car atypique! Il y a aussi le pavillon du Peps, Pavillon d'Education Physique et Sportive. Le Peps, c'est vraiment une association sportive active. Les équipes de football américain et de hockey de Laval sont excellentes, et tous les étudiants se pressent aux matchs, avec leurs écharpes et leurs chandails aux couleurs des Rouges et Ors. Plus généralement, le Peps, ce sont de multiples activités proposées, pour tous les niveaux. Des infrastructures sportives de malades: une piscine olympique, deux patinoires, plusieurs studios de danse, un gymnase immense. Pour ma part, je prévois de prendre un cours de modern-jazz, histoire de continuer sur ma lancée; puis un cours de patinage en débutant. J'ai très envie de revenir en France et d'exécuter quelques pas sur des patins, histoire d'épater la galerie (moi, narcissique?). Quant à la piscine, ce sera libre, sans cours.


La journée s'achève. On nous rappelle sans cesse que le 30 et 31, c'est la rentrée, qu'il faut y être. Les quelques 40 000 étudiants seront là aussi, alors, ce sera l'occasion " de checker du monde"!

3 commentaires:

  1. comme je te le dis à l'instant, moi qui suis le 26 aoôût à 8h30 du matin à toi qui en est encore au 25, vers 11h (sais-tu tout ce qu'il a pu se passer entre nos deux horaires ? ;) ), cela me semble follement exotique, cette organisation censée et légère...mais n'empêche que comme moi, tu erreras sans doute au milieu des bâtiments, demandant parfois des centres que personne ne connaît... :D enfin bref, ça a l'air vraiment,vraiment très chouette, et je suis très très très heureuse pour toi !

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  2. Hé, hé... Au fait, alors... Y'a du potentiel par là-bas ? Huuum ?

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