lundi 30 août 2010

Le roi s'amuse.

Il y a l'installation, il y a l'université, les inscriptions. Il y a aussi des rencontres, des sorties, et de nombreuses choses à faire. Petit tour d'orientation d'un été à Québec avec d'autres "maudits français".

A la fac', ou en auberge de jeunesse, on rencontre d'autres étudiants. Il y eut d'abord Marielle, la jeune architecte. Une folle furieuse des randonnées, de vélo et de sports d'hiver, qui chercha avec moi des logements. Puis, à l'auberge de la Paix, je rencontre Agathe. En troisième année d'anthropologie, c'est une fille haute en couleur, qui amuse par ses histoires improbables. Par Agathe, je rencontre Karine, étudiante bordelaise, en lettres comme moi. Karine a déjà fait beaucoup de choses dans sa vie, elle aime Michel Tremblay et le théâtre, ce qui nous vaut d'avoir de jolies discussions. Pendant le "paperasse day", je rencontre d'abord Mathieu, toulousain évoluant en histoire de l'art; jeune fan de Lady Gaga qui malheureusement nous quittera en Décembre. Et un autre habitant de la Ville Rose, Martin ("Martin, est-ce que tu viens demain? J'aimerais bien savoir..."), en deuxième année de master géographie, futur spécialiste des rives du St Laurent et à toute heure prêt à boire "un verre de rousse". C'est avec cette joyeuse bande que j'évolue, de visites de Québec aux verres pris en soirée. Nous prenons l'habitude de l'accent qui fourmille tout autour de nous, ce qui ne nous empêche pas d'en rire volontiers. Et nous essayons d'admirer les joies de la capitale l'été.

Québec, durant la période estivale, est prise d'assaut par les touristes. Plusieurs milliers d'Européens, d'Asiatiques, mais aussi d'Américains (ah! ça leur donne un avant-gout de l'Europe) se ruent dans les vieux quartiers, achètent leur sirop d'érable dans les magasins de souvenirs bondés, prennent en photos le Chateau Frontenac, qui décidément est le symbole de la ville. Pour donner encore plus de "fun" aux visiteurs, et en espérant qu'ils puissent revenir un jour, la ville organise des multiples animations. Comme ce mini-festival "d'arts de rue", qui donne la possibilité à des jeunes artistes de se produire... Dans la rue! Combien d'apprentis acrobates, de danseurs, de magiciens, de comiques avons-nous vu à travers la vieille ville! Le schéma est toujours le même: quelques numéros grandioses (et c'est vrai!), mais le principal réside dans le sens de l'humour de ceux qui se produisent devant nous. Etant pour la plupart québécois, ces comédiens d'une heure traduisent drolement ce qu'ils disent en français pour les anglophones : "c'est parti mon Kiki.... in english, it's walking, my Kikiiii!". On nous prend à parti, on cherche là où les zygomatiques pourront se dérider.

Le Québec est, ne l'oublions pas, la patrie du Cirque du Soleil. Cette célèbre compagnie qui se produit dans le monde entier avec un spectacle magique. Cet été, le Cirque revient à Québec et installe son décor...Sous le viaduc d'une autoroute! Spectacle gratuit, qui cherche à faire plaisir aux estivaliers, sans qu'ils aient à débourser le moindre dollar. Notre jolie troupe se lance, nous nous donnons comme objectif d'arriver une demie-heure avant, pour avoir des places correctes. Manque de chance, deux milles autres personnes se sont dit la même chose, et nous arrivons à nous placer tant bien que mal pour voir les deux tiers du spectacle correctement. Le show dure une heure, et pour le coup, c'est un spectacle fabuleux. Les numéros sont impressionnants, le décor finement étudié, l'histoire et les comédiens parfaits. Un grand moment de féérie et de rêve, pour nous tous.
Autre divertissement, qui ferait presque penser à la fête des Lumières de Lyon: le Moulin à Images. En 2008, c'était le 400ème anniversaire de la fondation de la ville de Québec. Cette année-là, donc, de nombreuses commémorations, et des actions mises en oeuvre un peu partout pour célébrer l'arrivée de ce bon Samuel de Champlain sur le Cap-Diamant. La municipalité demande, entre autres, à un artiste renommé québécois, Robert Lepage, d'imaginer un spectacle de sons et lumières sur l'histoire de Québec. Le metteur en scène accepte, et décide de s'approprier les silos à grains du Vieux Port, une suite de cylindres gigantesques très peu esthétiques. Comme le Concorde Loews, quoi! Et c'est un succès, un succès si important que depuis deux ans, l'été, l'animation se fait chaque soir à 21h30. Notre petite bande se jette à corps perdus dans la découverte de ce spectacle qui dure une petite heure et retrace, à travers quatre chapitres, l'histoire de la ville: les indiens, l'arrivées des colons européens, l'invasion britannique, le XXème siècle... Intéressant pour connaitre la ville autrement que par un guide ou le Routard, et surtout ludique: il s'agit pour nous, parfois, d'identifier quels sont les événements narrés sous nos yeux.

Dernière découverte, cette fois seul: le Festival International de Musiques Militaires de Québec. Créé il y a quelques années, ce festival permet à une quizaine d'orchestres issus d'armées et de gendarmeries mondiales de se retrouver. C'est l'occasion d'assister à des concerts gratuitement, de voir une parade impressionnante. L'occasion de remarquer à quel point les Québécois sont fier de leur armée; ils honorent de grandes figures militaires chaudement durant le défilé. La suite, en images!



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