Ca y est. On y est. On n’a jamais été aussi proche du départ. Petite check-list de tout ce que j’ai et que j’emmène. CAQ et permis d’études en poche, c’est le principal. La lettre d’admission, que je regarde une énième fois avec admiration. Le formulaire de la SMERRA. Celui-là, il fut dur à obtenir : trois visites au local Rue Chevreul pour le faire tamponner et signer. J’ai ma nouvelle carte bleue, et quelques jolis dollars canadiens pour tenir le premier jour. J’emporte Tremblay et Hébert, les deux livres sur lesquels je vais théoriquement travailler. Je les prends surtout pour me donner bonne conscience, sachant qu’entre la rencontre avec mon directeur de mémoire et aujourd’hui, mes projets ont évolué. Tremblay, gardons ça pour le master 2 (si master 2 il y a), et privilégions Conan et Hébert. Enfin, on verra sur place. J’ai entamé des démarches pour le permis international : maintenant que je peux conduire en France, hasardons nous sur les routes du Grand Nord Canadien ! Peu de gens à voir avant de partir, restent quelques privilégiéES, qui me subiront jusqu’au bout.
A vrai dire, je suis prêt.
J’ai oublié un détail. La valise ! Elle est là, dans un coin de la chambre, ouverte sur un vide complet. Elle me regarde, et me rappelle qu’il faudrait s’y mettre. On ne se rend pas compte à quel point une valise peut être effrayante. Viennent les questions habituelles : «je mets quoi dedans, j’emmène quoi ? », l’inquiétude de la place de tout son bazar là-dedans, sans compter la peur du bagage, qui pourrait peser plus lourd que prévu à l’aéroport.
Que prendre, une obsession qui pousse à l’angoisse. Car à cela s’ajoute une panique : celle du « très très loin ». Ca commence par les livres, dont on ne prendra qu’une infime partie, au moins ceux « dont on a besoin » (une grammaire française, un best-seller pour les 8 heures de vol, et les fameux livres du pseudo-mémoire). J’ai peur de ne pas avoir les autres sous la main. Non pas que j’ouvre un recueil d’Eluard ou mon Odyssée d’Homère souvent. Mais l’idée qu’ils ne puissent être à ma portée, que je n’aie pas la possibilité de les consulter quand je veux, c’est étourdissant.
C’est un peu la même chose avec les amis et la famille. Quand on est en France, on ne les voit pas souvent pour beaucoup. Mais on sait qu’ils sont là, pas très loin. Il suffit d’un petit effort, d’un coup de tête pour les rejoindre. Ce sera plus dur une fois là-bas.
Je trépigne déjà d’impatience. Là-bas, ce sera l’aventure. Pas de logis, juste un lit réservé dans une auberge de jeunesse. Le Québécois le plus proche que je connaisse est à 150 kms de la capitale. Autant dire que je ne sais pas où je vais atterrir. Fort heureusement, le Petit Routard acheté il y a quelques temps me renseigne, et je m’imprègne des plans de la ville que je peux trouver. Histoire de pouvoir repérer la Vieille Ville, Sainte Foy, Montcalm.
Mais avant, il y a encore cette foutue valise à faire.
DERNIER POST AVANT LE DEPART : YOOOUUUUHOOOOOU !!!
A vrai dire, je suis prêt.
J’ai oublié un détail. La valise ! Elle est là, dans un coin de la chambre, ouverte sur un vide complet. Elle me regarde, et me rappelle qu’il faudrait s’y mettre. On ne se rend pas compte à quel point une valise peut être effrayante. Viennent les questions habituelles : «je mets quoi dedans, j’emmène quoi ? », l’inquiétude de la place de tout son bazar là-dedans, sans compter la peur du bagage, qui pourrait peser plus lourd que prévu à l’aéroport.
Que prendre, une obsession qui pousse à l’angoisse. Car à cela s’ajoute une panique : celle du « très très loin ». Ca commence par les livres, dont on ne prendra qu’une infime partie, au moins ceux « dont on a besoin » (une grammaire française, un best-seller pour les 8 heures de vol, et les fameux livres du pseudo-mémoire). J’ai peur de ne pas avoir les autres sous la main. Non pas que j’ouvre un recueil d’Eluard ou mon Odyssée d’Homère souvent. Mais l’idée qu’ils ne puissent être à ma portée, que je n’aie pas la possibilité de les consulter quand je veux, c’est étourdissant.
C’est un peu la même chose avec les amis et la famille. Quand on est en France, on ne les voit pas souvent pour beaucoup. Mais on sait qu’ils sont là, pas très loin. Il suffit d’un petit effort, d’un coup de tête pour les rejoindre. Ce sera plus dur une fois là-bas.
Je trépigne déjà d’impatience. Là-bas, ce sera l’aventure. Pas de logis, juste un lit réservé dans une auberge de jeunesse. Le Québécois le plus proche que je connaisse est à 150 kms de la capitale. Autant dire que je ne sais pas où je vais atterrir. Fort heureusement, le Petit Routard acheté il y a quelques temps me renseigne, et je m’imprègne des plans de la ville que je peux trouver. Histoire de pouvoir repérer la Vieille Ville, Sainte Foy, Montcalm.
Mais avant, il y a encore cette foutue valise à faire.
DERNIER POST AVANT LE DEPART : YOOOUUUUHOOOOOU !!!
Mon flocon en forme de caribou, bonne chance et à bientôt, je l'espère, si j'arrive à rejoindre pour un moment là où tu vas avec déjà le vent en poupe (si la poutine c'est pas bon, je viens pas).
RépondreSupprimerLa poutine sera bonne, et tu es attendue quoiqu'il arrive, ma trompe de Ganesh en or!
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