dimanche 8 mai 2011

Je plaindrais l’homme qui n’aurait jamais changé.

Depuis hier, je suis à Sherbrooke. Je ne donne ma communication que jeudi matin. Mais demain, déjà, commence le colloque sur Anne Hébert. L'occasion pour moi d'en apprendre davantage sur ses oeuvres, que je connais finalement peu. Ce sera aussi l'occasion de rencontrer quelques potentielles directrices de thèse, pour dans un an. Chantal S. me l'a conseillé: il faut se faire connaitre de visu. A ce propos, Chantal m'encourage vivement à faire un doctorat; ses conseils, mercredi, furent essentiels. Et je sens que le chemin qui m'amènerait à la thèse ne sera pas si compliqué que prévu. Restera à trouver les financements: un peu plus complexe, mais je ne désespère pas...

Il faut aussi préparer la communication, ce que je fais depuis deux heures, dans une brûlerie sympathique du centre-ville de Sherbrooke.

Je lisais une biographie sur Lammenais, personnage essentiel du XIXème siècle religieux en France, quand je reçois un courriel de Matthieu. J'en suis à cette phrase: "je plaindrais l'homme qui n'aurait jamais changé", et d'un seul coup, ce garçon, que je n'ai pas vu depuis un an, me donne de ses nouvelles. Lui et moi, nous sommes pareils: en perpétuel mouvement, garçons hyperactifs et avides de nouveautés, cherchant mille et unes raisons à nos déplacements, qu'ils soient physiques ou autres. Nos avenirs, bien qu'ils se précisent de jour en jour, ne sont que des flous artistiques, promesses d'horizons qu'on n'atteindra peut-être jamais. Mais qu'est-ce qu'une réussite ou une défaite? Tout se trouve dans les chemins qu'on emprunte.

Je ne sais pas si, entre tous nos vols, nos voyages et nos aspirations, nous serons amenés à nous revoir. Mais je garde à l'encontre de Matthieu une tendresse infinie, celle de nos interminables conversations, lors de promenades qui duraient toute la nuit. Ce drôle d'oiseau de nuit, attaché à ses valises jamais défaites. C'est un peu moi, maintenant.

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