lundi 2 mai 2011

Sous l'œil de Dieu, près du fleuve géant, le Canadien grandit en espérant. Il est né d'une race fière, Béni fut son berceau.


Aujourd'hui est une date importante, pour tous les Canadiens: c'est le jour d'aller voter, pour élire le premier ministre fédéral.

Hier, Sophie, Marc-O et Jean-Michel m'ont expliqué comment ça se passait. Ici, tout se fait à petite échelle. Les citoyens doivent voter pour le député de leur canton ou quartier de ville, celui qui les représentera à Ottawa dans la chambre des députés. C'est au parti qui obtiendra le plus de députés, qui deviendra le parti officiel. Et le chef du premier parti deviendra premier ministre.

Alors, plusieurs options, pour les Canadiens. La première, c'est refaire élire le premier ministre sortant, Stephen Harper, du Parti Conservateur. Donc couper les bourses d'études, arrêter les financements dans la culture, et continuer d'évoluer dans le sillage des Etats-Unis, en étant ridicule aux yeux des autres pays. C'est probablement ce qui est en train de se passer. Mais depuis quelques semaines, la vague orange du Nouveau Parti Démocrate, parti de centre-gauche, dirigé par Jack Layton, s'étend sur toutes les provinces. Tant et si bien que le NPD pourrait bien devenir le premier parti de l'opposition officielle.

Au Québec, situation particulière (encore!). Les séparatistes sont représentés par le Bloc Québecois, parti absolument pas représenté dans les autres provinces, mais qui, si tous les Québécois votaient pour lui, pourrait devenir le deuxième parti de l'opposition. Bien entendu, aucun premier ministre ne sera issu du Bloc Québécois. Mais il y a ici un enjeu de taille, et le parti vise davantage la chambre des députés que le 24, Promenade Sussex (résidence du premier ministre canadien) : permettre au plus grand nombres de Québécois séparatistes d'agir sur les décisions législatives. Il est à préciser que le Bloc est le seul parti provincial à être représenté à Ottawa...

Bon, c'est un peu simplifié, et peut-être un peu faux sur certains points. En tout cas, c'est une élection qui passionne depuis déjà un mois, qui interroge sur la place du Canada dans le monde et les directions à prendre, dans ce temps d'après-crise. Pour moi, ça ne change pas grand chose: il faut travailler, et le mémoire ne sera pas fait avec des bulletins de vote, aussi beaux soient-ils.

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