lundi 23 mai 2011

Si vous n'aimez pas la mer, si vous n'aimez pas la montagne, si vous n'aimez pas la ville... allez vous faire foutre !

Un premier post, alors qu'il est bientôt 21 heures à Vancouver. Cela fait quatre jours bientôt que nous sommes ici, à neuf heures de décalage de la France, d'où la fatigue d'Anais, qui dort présentement; seulement trois heures de Québec, alors moi, je m'y suis fait vite, au rythme de la ville de l'ouest.

Tout n'est que verdure et vitres, dans cette cité où les tours de verres cherchent à égaler les montagnes, à côté. Pas mal de grattes-ciel lumineux, modernes, voire futuristes, et au pied, de nombreux jardins et espaces verts. En me baladant, je ne peux pas m'empêcher de repenser à cette discussion sur Vancouver, entre Francis et moi:

-Combien de jours faudrait-il rester, selon toi, à Vancouver?
-Une vie entière. Mes deux mois là-bas, j'ai capoté.
-OK!

Et Francis avait, encore une fois, raison.

Il y a le Pacifique, que nous avons effleuré hier, sur la plage de Kitsilano. Il y a la ville, ses grands trottoirs et ses immeubles résidentiels et commercials. Il y a de l'altitude, pas si loin que ça, et la Grouse Mountain, que nous avons vue aujourd'hui. Du relief, de la hauteur, de l'aérien, dans une ville qui respire la forêt de sapins et l'air marin, en même temps que les nombreux cafés et les nouilles chinoises de Chinatown.

Hier, alors qu'Anais dormait (jetlag, quand tu nous tiens!), je m’assois face aux montagnes, et au soleil, qui se couche et illumine les tours. Il a plu toute la journée, mais ce soleil, qui se réveille au même moment qu'il disparaît à l'horizon, réveille la chaleur qu'on pensait oubliée, au creux de nous. Quelques cartes postales plus tard, et alors que Coeur de Pirate chante à mon oreille (oui, je me mets à l'aimer, celle-là....), je me dis que ça y est: j'y suis, le rêve commence. Cette même sensation qui m'avait rempli, il y a neuf mois, lors de mon arrivée au Canada. Oui, je ne dis pas toujours Québec, j'ai appris à laisser tomber les illusions souverainistes, pour embellir ce beau pays multiculturel et uni à la fois.Neuf mois plus tard, le temps d'une renaissance pour ma part, alors que je revendique habiter la ville de Québec plutôt que Lyon, me voici là, de l'autre côté du continent, dans une ville qui porte les plus beaux espoirs, pour ce voyage décisif de ma vie.

Rien ne sera pareil, à mon retour en France. Et Vancouver semble présager de beaux souvenirs en devenir, qui me guideront pas à pas lors de mon réapprentissage de la vie française.

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