lundi 25 octobre 2010

Sur le pont de Brooklyn, ma petite amoureuse riait face aux buildings, comme une enfant joyeuse.

New York.
New York.
NEW YORK!

Dur dur de mettre des mots sur cette ville vue, revue, que tout le monde connait, et qui en fait n'étonne pas autant que ça. Dur, pour le petit Lyonnais que je suis, "exilé" dans une ville de 600 000 habitants aux allures de grand village, de comprendre et vouloir faire comprendre ce qu'est réellement New York. Il faut dire que Big Apple envoit du rêve, et ce depuis que je suis tout petit. On a tous en tête des dessins animés ou des comics dont l'action se passe à Manhattan. Puis, des films, des séries, Sex & The City la première, véritable déclaration d'amour à la ville. New York, pour moi, c'était tout et rien à la fois. On ne peut résumer New York pour une seule chose: Wall Street, 11 Septembre, Central Park, Broadway, Harlem, Statue de la Liberté, music-hall, Stonewall. C'est un monde en soi, une ville démesurée, un brassage ethnique étonnant, une énergie qui me rappelle parfois Paris mais surtout Bombay.

Je suis encore "noyé dans la City", comme le dit la chanson. Il me reste trois jours et deux nuits pour m'imprégner de ce mouvement perpetuel qui habite chaque coin de cette métropole tentaculaire. Je suis là depuis trois jours, j'ai cavalé comme il fallait, tout en prenant le temps de m'asseoir, boire un café, voire deux, noter les choses que je vois, que je ressens, consulter le Lonely Planet acheté pour l'occasion, étudier le plan du métro... Pfffiou c'est énorme!
Nous sommes partis de Québec vendredi en fin de matinée, avec Anne-Sophie et Hélène, mes deux voisines. A Montréal, attente dans un Starbuck, puis Sébastien passe me saluer. Quoi de mieux que d'aller diner, tous les quatre, dans un bar à sushis? Je me montre réticent, et finalement succombe face aux autres. Soirée agréable donc, et Seb fait connaissance avec mes Parisiennes. Après quelques sushis, nous prenons le chemin de la gare de bus. 22h30, départ, nous arriverons 7 heures plus tard, après un rapide passage par la frontière. We are in America!

Inutile d'entrer dans un compte rendu détaillé de ces trois premiers jours. Nous restons d'abord ensemble, avec les filles. Nous retrouvons Ségolène, son copain et un ami français qui vit à NY. Mais après deux jours passés ensemble, j'étouffe un peu. Hormis Gaelle, je n'ai jamais connu une personne sur la même longueur d'ondes que moi pour découvrir une ville, un endroit. Hélène et Anne-Sophie veulent certaines choses que je ne recherche pas, et nous dépendons énormément de Ségolène que nous voulons retrouver chaque jour. Je prends les devant: séparons-nous, et faisons les choses qui nous plairont de notre côté. D'autant que nous ne logeons pas dans la même auberge de jeunesse, ce qui facilite la séparation radicale. Soit, dimanche en fin de journée, nous nous quittons; elles partent vers le 86ème rue, moi vers la 106ème, où se trouve le Jazz On the Park Hostel, auberge de jeunesse conviviale.


Avant cela, nous avons fait des choses: monter en haut de l'Empire States Building avec nos bagages le samedi matin, voir le soleil se lever sur la ville, et découvrir son étendue incroyable. Il fait beau, et même chaud! Nous marchons pas mal, sur la 5ème Avenue, et toujours nos yeux et ce rêve éveillé. Oui, nous y sommes, New York! Times Square, ses lumières, ses mille et unes publicités, tout cet espace médiatisé, vu par le monde entier; la tête me tourne, je sens toute la force de cette ville. A l'image des musicals dont les pubs envahissent l'espace, une cure de bonne humeur et de survoltage, ce coin-là. De l'excès, de l'extrème, kitchissime même... Tout ce que j'aime!



Prendre le ferry orange pour Staten Island, et avancer vers la Statue de la Liberté, petite dans le fond. Mais surtout, revenir, par le même chemin, et voir la pointe sud de Manhattan s'étendre devant soi. Avec cette curieuse impression de se retrouver dans un tableau, avec des lignes de fuites, comme si tout nous entrainait vers ce downtown impressionnant, ces dizaines de grattes-ciel.... Au loin, Brooklyn Bridge, que je fais le jour suivant, seul cette fois. A la tombée du jour, quand le soleil se fait orange. Voir Manhattan du pont, et comprendre à quel point la ville est immense.


Ce matin, je prends mon temps, et décide de marcher dans Central Park. Il faut dire que j'ai un mal de crâne énorme; la nuit dernière, je décide de sortir dans un bar de Chelsea, côté Ouest de Manhattan. Je ne ressortirai qu'à 3 heures du matin, après quelques verres de Chardonnay et de Cosmos (plusieurs furent d'ailleurs offerts par des Américains, et ça c'est le fun!). Dans le métro qui fonctionne toute la nuit, je vacille à plusieurs reprises, et finalement m'éffondre dans le lit qui m'est attribué. Central Park me permettra de me remettre en douceur, afin d'affronter à nouveau la City qui ne dort jamais. Et c'est un vrai plaisir! Durant trois heures, j'arpente ce parc gigantesque, qui n'a décidément rien à voir avec les grands parcs urbains français!Il fait encore beau et chaud, et la veste dans le sac, j'avance et photographie chaque détail. La ville n'est pas loin, et l'on entend encore les voitures et les hélicoptères qui volent toutes la journée, à l'affut d'une éventuelle attaque.



Il me reste encore tant de choses à voir! Quelques musées, les quartiers communautaires, Wall Street. Une place achetée pour une comédie musicale, The Phantom of the Opera. Et encore, ce n'est rien! Il y a un million de choses à faire, et l'idée de revenir plus tard dans l'année universitaire commence à voir le jour...

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