dimanche 5 septembre 2010

Autre temps, autres moeurs.

Cela fait un peu plus de deux semaines que je suis à Québec, et déjà, je m'habitue à cette nouvelle vie nord-américaine. Et pourtant, c'est peu dire: même si nous avons de grandes ressemblances avec nos cousins outre atlantique, certaines choses nous surprennent. Quoi de mieux que d'écrire sur ces petits trucs de tous les jours que je subis parfois, que j'aime souvent.

Il faudrait d'abord, et surtout parler, de la langue. Il faut réaffirmer une vérité édifiante: le québécois ne parle pas français, mais véritablement québécois. C'est dans l'accent, les a deviennent des o, certains même roulent les rrrrr. C'est dans la construction de la phrase : "tu voudras-tu un peu de poutine?". C'est dans les expressions anglaises francisées: au lieu de dire "de rien", on répondra "vous êtes le bienvenu" (parfois même, quand je dis "merci", on me répond "bonjour"...). Ici, les images vont bon train: essayez de deviner ce qu'est une agace-pissette (...une allumeuse). Pantoute, tabarnac'...


"Bonjour, je cherche du papier cellophane, où puis-je en trouver?"
"Du cellophane???"
(J'explique!)
"Ah!!! De la PELI-MOULANTE!!!!!"
(.....)

Une boisson, c'est un breuvage. Faire du shopping, c'est magasiner. Bref, j'vous passe toutes les niaiseries baveuses d'icitte! Je commence à me faire à leur prononciation. C'était sans compter sur le film que nous avons regardé ce soir avec la colocation (tiens, il faudrait que je fasse un article sur eux!): c'est complètement impossible de comprendre les dialogues. Ce qui me pousse à une conclusion: quand ils parlent avec des Frenchies, les Québécois tentent de parler comme nous. Mais lorsqu'ils sont entre eux, c'est du vrai parler de terroir! Ce que nous confirment d'ailleurs quelques connaissances de la ville, qui rajoutent, avec candeur, que c'est le Français qui a un accent! Le monde à l'envers, quoi!
Parlons magasinage, à présent. Et là, je dénonce : ici, c'est cher! Qui a parlé d'une vie moins "dispendieuse" au Canada? Quelques exemples précis d'aliments de base utiles à ma vie :
Fromage rapé: 5 CA$ (3,50E) (à préciser, ce n'est même pas du VRAI fromage rapé!)
Un pack de bière bas-de-gamme: 10 CA$ (7,50E)
Un vin de très mauvaise qualité: 12 CA$ (8E)
Un reblochon de base: 30 CA$ (22,75E)
Un saucisson, du foie gras, des andouillettes... Pas encore trouvé!

Il est néanmoins à préciser que le paquet de pates Barilla de 500g est à 1,75 CA$, et la boite de 12 oeufs est au même prix. Et ça, des pates et des oeufs, dans l'alimentation d'un étudiant, ça n'a pas d'prix! Plus sérieusement, ici, tout se paye assez cher. Les abonnements de bus sont 10 euros plus cher que ceux de Lyon, et ce pour un réseau de bus moindre que celui du Grand Lyon. Un livre est à 20 CA$ à peu près, à moins d'acheter un "livre usagé" lors de foires aux livres. Petite astuce aussi, à retenir: les prix indiqués ne sont pas les vrais, puisqu'il y manque... la taxe!!! Cela m'aurait bien servi le premier jour, j'aurais ainsi pu me retenir de crier sur la malheureuse serveuse du Macdonald : "qqquooooi? mais vous m'arnaquez?". Ce qui me fait penser aux pourboires, dans les restaurants et les bars. Ici, un serveur reçoit un salaire minimum, qui n'inclue pas les services. D'où l'habitude de toujours donner un pourboire équivalant à 15% du prix de la consommation. Imaginez donc: une pinte de bière brune québécoise (un produit de consommation très en vogue par ici), qui théoriquement vaut 5 CA$, coute en vérité 7,50 CA$. Il faut être prévenu. Bref, on vous soulage à chaque fois de quelques pièces ou billets, ce qui laisse notre porte monnaie bien vide à la fin de la journée.Retournons à des choses plus agréables et moins terre à terre. Finissons par quelques bonnes habitudes de nos Québécois:
-lorsqu'un bus n'est pas en service, voici le message affiché en lumineux à l'avant: " Hors Service, Désolé".
-ici, pas de T rouge et blanc pour signaler une impasse. On écrit tout simplement "Cul de Sac".
-souvent, on trouve des panneaux "Interdit de flâner".
-on n'affiche pas les arrêts de bus dans lesdits véhicules. Il s'agit de bien faire attention au paysage qui défile, et ne pas oublier de descendre...
-inutile d'attirer votre attention sur les multiples panneaux étranges que je trouve par hasard chaque jour...


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