dimanche 19 septembre 2010

Saint Augustin écrivait qu'on trouverait au Paradis un dimanche éternel... La vie n'est juste qu'une longue attente jusqu'au week-end.

Vendredi soir, c'était la pendaison de crémaillère de Hélène, Ségolène, Anne-So, Maxime, William et Yoann. Une grosse coloc', quoi, à seulement 10 secondes top chrono de notre maison à nous. Pour l'occasion, je fais appel à mes talents hors pair de cuisinier, et décide de concocter une gougère, un plat dont j'ai appris récemment qu'il venait de la Bourgogne. Grosse déception, je pensais que c'était auvergnat, et que seule ma famille connaissait la recette. Bref, je tente le tout pour le tout, avec du cheddar (le vrai gruyère est hors de prix, ici). Résultat en image.
Ce soir donc, grosse fête au 525 Grande Allée, Québec. Tout le monde doit arriver à 21h, mais nous ne sommes à l'heure dite qu'une petite dizaine. En vérité, jusqu'à 1 heure du matin, les personnes vont se presser à la porte. Au tout début, il n'y a que des Français. Pour l'occasion, j'ai invité Mathieu et Martin, pour sociabiliser un peu la diaspora étudiante française. Mais ils partiront relativement tôt dans la soirée, l'un devant se lever tôt le matin pour étudier l'estuaire du Saint Laurent à Kamouraska (...). Petit à petit donc, on arrive, on se salue; on donne nos prénoms, tout en sachant qu'on ne retiendra pas tout. La bière part vite, et la sangria faite par Judith, la colocataire québécoise de Anne-Cécile, est très vite finie. Une partie d'ailleurs de ladite sangria saute malencontreusement sur ma chemise. Je file me changer, après deux éclats de rire et un peu de sel sur la chemise, et me ressers un verre, cette fois c'est du punch, fait pas des Allemandes. L'ambiance est détendue, je rigole beaucoup. La propriétaire est présente, avec sa bouteille de vin blanc. Pour ma part, j'en suis rendu au Coca-Bacardi. Danse. La soirée se termine à 4 heures du matin.






















Le reste de la fin de semaine se fait plus tranquille. Certains cuvent, mais pour la plupart, nous nous mettons au travail sérieusement. Pour ma part, lecture d'un recueil de textes critiques sur Laure Conan et Angéline de Montbrun, l'un des bouquins de mon mémoire. Je finis La Chair Décevante, à nous Claire Martin! Petite pause néanmoins, assurée par la joyeuse compagnie ci-dessus; samedi, fin de journée, petite balade Rue St Jean, pour le Colisée du Livre essentiellement (brocante de livres). Le soir, un film idiot y passe. Le lendemain, petit déjeuner pancakes-sirop d'érable-fruits avec toute la troupe.

Mais il reste maintenant à travailler encore plus. Je prends la boite de cookies, déjà bien entamée hier après-midi, m'installe dans mon fauteuil confortablement. En bande-son de cette image délicieusement dominicale : Regina Spektor et Muse. Photo de mon exploit.

Il fait beau, ce weekend. Il faudrait que j'aille me promener. Je crois que je vais le faire. Tout va bien, aucune angoisse, et mes moindres mouvements sont eux-mêmes apesantis par la simplicité de ce dimanche ensoleillé. Néanmoins, je prends rudement conscience que cette année va être dure: je regarde sur Facebook les photos et vidéos de l'anniversaire d'une amie. Je me dis: "c'était un événement important, et je n'y étais pas". Gros coup, donc. Ca fait un mois que je suis parti, un mois déjà! et je sens que le manque se crée. Même si j'ai des nouvelles, souvent; même si Skype me permet de garder un lien, il n'y a pas cette proximité que je recherche tant, ces effusions de sentiments, ces joues que j'embrasse à longueur de temps. Pour la première fois, toute première, je me sens horriblement seul. Je ne désespère pas. Dans deux semaines, à Montréal, je verrai des Français que je connaissais avant le voyage. Premier contact avec des gens "d'avant". Voir Caroline me tarde aussi.

Présentement, dans le fond, c'est le fun, après le party. Mais c'que j'suis baveux, tabarnac'!

3 commentaires:

  1. Oh que tu es beau mon loulou avec ta nouvelle coupe ! Tu as minci, non ?
    T'inquiètes, on se verra bien vite ;-)
    Avec tout ce que t'as bu, dis-moi... T'as du finir un peu éméché ?

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  2. J'pense que ce sont les cheveux qui font ça, et la chemise, pour l'amincissement. Cela dit, ça peut aussi etre vrai...
    J'étais tout joyeux, en effet!
    J'pense que je vais passer par Ottawa si je vais à Boston ou Chicago pendant la semaine de lecture... A voir!

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  3. Mon lapin, on est carrément aux deux points opposés du monde, avec quelques dizaines d'heures de décalage, mais toujours avec les mêmes feelings comme on dit chez moi ! jamais vraiment homesick, mais peoplesick, ça oui !!!... je t'embrasse fort !

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