dimanche 12 septembre 2010

Puisque la montagne ne vient pas à nous, allons à la montagne.

Samedi 11 Septembre. C'est un jour à jaser, un jour de polémique du côté américain. Ici, on ne parle que du porte-parole chrétien qui demandait un autodafé. Ca sent la crise culturelle aux Etats-Unis. Sur Québec, pourtant, c'est le soleil qui se fait sentir ce matin. Et on ne l'attendait plus, celui-là; depuis une semaine, la pluie, le froid et le brouillard font partie du paysage. Et Québec avec ce temps-là, c'est sinistre! Ce samedi donc, grand ciel bleu, un soleil qui commence déjà à chauffer les esprits. Je me lève à 7 heures et mange un bon petit déjeuner. Je dois prendre des forces: l'université a organisé pour aujourd'hui une excursion dans le Parc de la Jacques Cartier, à une heure en bus de la ville. Après avoir emballé deux bons sandwichs "made by myself", je file prendre le 800, où je reconnais, à leurs baskets de marche et leurs survêtements, d'autres étudiants parés pour marcher toute la journée. Précision importante: je n'ai PAS de baskets de marche. Une fois sur le campus, je retrouve Martin, Agathe, Carine et les autres, mais aussi 300 personnes elles aussi inscrites pour la randonnée. Ca commence bien. Nous choisissons l'un des 6 bus jaunes scolaires, et c'est parti!

Pour vous situer un peu, le parc de la Jacques Cartier appartient à cet autre parc, lui-même appelé le Parc des Laurentides. C'est une des plus grandes réserves naturelles du Québec, avec des reliefs variés et des sommets dépassant mille mètres. Ici, mille mètres, c'est beaucoup! Le but de notre petit groupe, en ce qui nous concerne, est de faire le sentier dit "des Loups". Sur 5km, nous montons, et atteignons un pic de 850 mètres. Pendant que Carine, Martin et les autres se lancent dans les canoës sur la rivière Jacques Cartier, Agathe et moi, accompagnés de trois autres compères, nous lançons dans la grimpette.


Ce n'est pas une randonnée excessivement difficile. Mais là, je reconnais sans peine l'utilité d'avoir fait quelques marches, étant petit, en Auvergne, à travers les bois. François, le suisse qui nous accompagne, arpente les côtes avec la vitesse d'un chamois alpin. Je suis la cadence, et derrière nous, les autres soufflent. Moi aussi, d'ailleurs. Premier point d'observation à 500 mètres, nous voyons des forêts à perte de vue, ce que nous n'avons pas l'habitude de voir en France. Et toujours ce ciel bleu, et ce soleil qui fait transpirer chacun de nous plus intensément encore. Nous nous arrêtons pour manger dans les sous bois, et croisons quelques écureuils, avec cette fascination d'enfant que les Québécois, eux, n'ont pas envers ces jolies bestioles (on en croise tous les jours!).

Une heure encore de marche, sur le glacier, et nous arrivons au deuxième point d'observation, tout en haut. Malgré l'attitude quasi-ridicule (en France, on s'extasie devant une montagne bien plus haute que 800 pauvres mètres!), le paysage est étonnant. L'automne n'est pas encore arrivé, mais on voit, dans les masses des arbres, quelques précurseurs aux feuilles vert clair. La rivière coule en bas, et les Laurentides nous font face. Nous nous arrêtons un peu moins d'une heure, prenons le maximum de photos, et parlons avec des Québecois, qui vantent eux-mêmes la beauté majestueuse et inédite des montagnes françaises. Mais attention! il est 14h30, il nous faut déjà repartir au bus. Sinon, et on nous a prévenu, le taxi coute 125 CA$ jusqu'à Québec. Nous redescendons, et je parle avec un étudiant français (Thomas???) dont le sujet de mémoire porte le concept de monde: c'est un philosophe, et malgré mon aversion pour cette matière, je tente quelques remarques sur le sujet. Une fois arrivés tout en bas, Agathe et moi posons devant ces bus jaunes qu'on trouve un peu partout dans les films américains.



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