mercredi 15 septembre 2010

La vie d'un garçon, c'est la vie la plus belle, quand on a d'l'argent pour se divertir.

Quelques mots, pour parler de la vie qui s'est installée ici. Rien de bien extraordinaire, des pensées qui me viennent, des réflexions courtes, et le rythme de la vie québécoise qui se colle à moi depuis quelques jours.

Je pense avec tristesse avoir fait le tour de Québec. C'est finalement une petite ville assez tranquille. D'ailleurs, combien de québécois me disent qu'ils préfèrent être ici, où c'est assez calme et tranquille, qu'habiter Montréal. La ville se vit facilement, pas de métro, pas de bruit intempestif. Attention, pas de méprise! j'aime Québec. J'aime ses grandes allées, ses maisons en briques le long de l'avenue René Lévèque, l'ambiance assez légère dans les rues. Seule contrainte: ce vent qui rend fou, et permet au temps de changer en deux minutes. Ca me rappelle un peu l'Auvergne, les hauts plateaux où le ciel est incertain. Ca souffle, ça bruine, et par magie enfin, le soleil nous chauffe les joues. La fraicheur se fait sentir; alors que nous vivions des journée très chaudes il y a encore deux semaines, c'est un froid sec qui sévit à présent. J'attends avec impatience l'été indien. On me ramène à la réalité, en me disant que ce n'est pas la canicule, que la température remonte de 5 à 6 degrés. Mais j'ai besoin de me promener encore un peu, les bras à l'air. Bientôt, le fameux mois de Décembre "qui dure six mois" pour Joe Dassin règnera en maître et aura une influence sur tous nos faits et gestes. Et ce n'est pas bien loin.

La colocation se vit assez bizarrement. Nous étions trois, nous voici à deux. Maxime ayant voulu trouver une autre chambre moins chère, il a emménagé dans une maison à 15 secondes maximum à pied de chez nous. Depuis, il se démène pour trouver un remplaçant. A deux reprises, tentatives avec un Québécois, qui échouent, on ne comprend toujours pas pourquoi d'ailleurs. Ils sont d'accord, et le lendemain, flop! Nous attendons donc, avec Stéphane. Quelques habitudes se créent, on apprend à se connaitre. Pas loin, Maxime et les filles, Ségolène, Anne-Sophie et Hélène. Ces derniers organisent d'ailleurs leur pendaison de crémaillère dans quelques jours, l'occasion de passer une soirée agréable avec d'autres Québécois invités eux aussi!

J'ai fait couper mes cheveux!


Les cours se poursuivent. Les échéances se rapprochent. Mon directeur de mémoire, en France, me dit que j'ai été trop gourmand. En vérité, je préfère travailler plus et avoir tous mes crédits (ça sonne étrangement comme un slogan politique...). Le cours de culture médiatique s'avère réellement passionnant, et j'apprends beaucoup sur le journal, chose qui ne m'intéresse guère dans la vraie vie. Je lis énormément aussi, plus qu'en licence d'ailleurs. Finalement, je me retrouve malgré moi avec un rythme de prépa, chose que je pensais avoir définitivement abandonné il y a un an. Mais ces choses-là, ça vous poursuit toute la vie, dirait-on!


La danse commence lundi prochain. J'ai hâte. En attendant, j'essaye de reprendre la piscine; je commence à petite vitesse, une heure par semaine. L'idéal serait d'en faire deux, histoire de reprendre une vraie silhouette. De jolies paroles, en soi. Je tente néanmoins de m'astreindre à ce programme.

Dans ma chambre, c'est un peu mon univers, enfin. Après deux semaines ici, je me sens chez moi. De nombreuses photos ornent le mur contre lequel le bureau est mis, et une affiche géante de Moulin Rouge! trone. J'ai repéré pas loin une boutique de cinéma, vous savez, le genre de boutique qu'on ne rencontre que dans les films et les séries US. Parfois, j'allume de l'encens, et ça embaume dans toute la maison (heureusement, Stéphane aime bien!). Oui, je vais vivre ici pendant 9 mois à peu près, et je commence à m'y faire. D'ailleurs, j'ai pour la première fois la sensation, quand je sors de la maison, d'être dans ma ville. Je connais le chemin par coeur pour aller au supermarché, et aller à l'université, à l'autre bout de la capitale, n'est plus un trajet extraordinaire. C'est au contraire ordinaire. Et ça, c'est agréable, comme sensation. Se sentir comme à la maison, comme si on avait toujours habité ici. J'essaye de ne pas penser (déjà) au retour en France, je ne suis qu'au début. Et je m'imprègne de tout ce qui m'entoure... Excepté l'accent, qui n'arrive pas à pénétrer mes habitudes!


C'est donc après avoir appris à aimer Québec que je commence à planifier mes découvertes à plus de 100 kilomètres de la capitale. Dans deux semaines et demi, une première descente à Montréal, que j'attends avec impatience. Il y a aussi, dans un mois et quelques jours, la Semaine de Lecture. Ce sont en réalité les vacances de Toussaint, théoriquement consacrées au travail. Une semaine donc, à mettre à profit pour voyager un peu. Chicago ou Boston? Je passerai de toute façon la frontière! Et puis, il y a ce projet fou d'aller fêter Noël à New York, mais ça, j'ai le temps d'y penser. Caroline m'invite à Ottawa, et je dois absolument penser à lui rendre visite un weekend. De ci de là, des sorties d'un jour ou deux: voir les baleines à Tadoussac, cueillir les pommes sur l'ïle d'Orléans, voir l'automne à l'oeuvre sur le Mt Sainte Anne. Mon esprit fourmille d'idées, mais je vois, à côté de mon Routard et de ma carte du Québec, les trois livres qu'il me reste à lire avant vendredi. And it's freaking me up!

Ce soir, petite sortie dans un bar avec Stéphane, Maxime et les filles. Mercredi et jeudi, ce sont les soirs festifs à Québec (et le samedi, pas un chat!!!). Demain, il faudra absolument finir La Chair Décevante et commencer l'autobiographie de Claire Martin. Je travaille avec une professeure sur de nombreuses oeuvres littéraires écrites par des femmes. Passionnant, mais prenant! A tantôt!

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