vendredi 8 juillet 2011
J'aurai toujours les yeux plein d'eau, mais j'les aurai toujours ouverts.
samedi 18 juin 2011
Un très très grand détour pour aboutir seul dans un escalier.
jeudi 16 juin 2011
Bye bye Barbary Lane.
lundi 6 juin 2011
On the road again, again...
Notre premier arrêt : le Mont Rainier. Nous avons réservé deux nuits dans un motel à Packwood, petit village, véritable porte pour les sentiers du volcan de plus de 4 000 mètres. Mais nous ne nous y rendrons que le soir ; avant cela, nous entrons dans le National Park of Mount Rainier, moyennant un pass-voiture pour 7 jours. Un tour au centre d’information de Longmire, il fait soleil, mais les nuages menacent. Nous décidons de prendre un sentier de 5 miles (8km environ) en direction d’une cascade. Au cours de notre ascension, la pluie se fait connaitre, d’autant qu’au sol, la neige est encore présente. Au bout de dix minutes, nos vêtements et nos pieds sont trempés. Nous traversons un cours d’eau, et arrivons enfin à ladite cascade, pour très vite redescendre. Le temps ne se prête pas à la longue méditation face aux éléments. Plus nous redescendons vers Longmire, plus le soleil perce, à travers les nuages ; la pluie s’arrête, et bientôt, nous remettons nos lunettes de soleil.
Nous reprenons la voiture, déçus. Mais une belle surprise nous attend. Nous devons traverser tout le parc pour rejoindre Packwood. Ainsi, au détour d’un virage, trônant au-dessus des sapins, le Mont Rainier s’élève. Nous poussons tous les deux un cri, prenons mille photos de cette image magique ; le sommet n’est pas caché par un nuage, comme nous l’apprendrons le lendemain. Nous nous arrêtons pour faire des photos, capturer cet instant de grâce intense. Puis, sur le chemin du retour, nous croisons marmotte et oiseaux des plus étranges. La vallée s’approche, nous perdons de l’altitude, sur notre énorme montagne, pour déboucher dans une passe, où se trouve Packwood et le petit motel.
Ce soir là, nous dormirons tôt, après une petite bière au saloon du village (disons-le, Packwood, c’est le fin fond du monde).
Le lendemain, nous repartons au Mont Rainier. Mais le temps est plus capricieux que la veille, et nous ne verrons pas une once de ciel bleu ce jour-là. Cela ne nous empêche pas de marcher, le long d’un sentier long et pentu, qui rejoint un belvédère sur la vallée de Longmire. La forêt pluviale est une rareté dans le monde, et dans cette brume humide et désagréable, la couleur des arbres s’habille d’un vert unique en son genre. Après cette longue marche, nous reprenons la voiture, et nous rendonsà un petit sentier censé nous montrer des arbres millénaires. Petits que nous sommes, nous jouons les ridicules, au milieu d’une forêt d’arbres gigantesques.
Jeudi 2 juin, nous quittons Packwood, et le petit paradis terrestre du Mont Rainier, pour descendre plus dans le sud, à Portland. Mais nous ne prévoyons d’arriver dans la plus grande ville de l’Oregon que le soir. Avant cela, une vite au Mt Ste Hélène, fameux volcan rendu célèbre par le film Le Pic de Dante, et dont l’éruption de 1980 aura fait de grands ravages dans la région. Là encore, nous ne sommes pas bénis des dieux pour le temps ; la pluie est torrentielle. Nous faisons malgré tout route vers la montagne. A mi-chemin, nous nous arrêtons au bureau de poste d’un petit village. Nous y passerons vingt minutes, face à une employé stupide et absolument pas qualifiée qui, si je ne l’avais pas surveillée, n’aurait pas envoyé toutesmes cartes du Mont Rainier, ni mis le nombre de timbre nécessaire. Cette anecdote passée, nous prenons le chemin du volcan, toujours sous un ciel menaçant. Plusieurs fois, nous croisons la pluie. Et arrivés à Johnson Observatory, le point d’information le plus près du cratère, le cataclysme se fait annoncer. Nous avons malgré tout le temps de prendre quelques clichés du paysage apocalyptique : le cratère, les arbres encore calcinés, après la rage de l’éruption de 1980. Et ces nuages, qui n’annoncent rien de bon, et nous font déguerpir plus vite que prévu.
A Portland, nous logeons chez Kristlan, Moses et Roman, trois colocataires. Nous ne sommes pas les seuls : la maison est un véritable lieu de passage, et nous sommes environ 10Couchsurfers à loger ici. Nous n’aurons aucun de lien avec les trois colocs, contrairement à Christopher et Hneri-Bastien, nos logeurs de Seattle. Néanmoins, nous rencontrerons ici Alban et Adèle, qui nous rejoindront pour remonter la Columbia River. Pour l’instant, nous sommes à Portland, jolie ville que nous décidons de visiter le 3 juin. Chanceux, il fait un temps superbe dans la ville, et à pieds, nous marchons dans le centre-ville, ombragé et verdoyant. C’est une plus petite ville que Seattle, Portland ; écolo, très bobo si l’on veut. S’annonce bientôt la fête des Fleurs, événement principal de la ville, et déjà sur la place du Pioneer Courthouse, s’amoncèlent les bouquets floraux les plus réussis. Nous montons au Washington Park, où, de loin, nous voyons le Mont Hood, autre volcan impressionnant. Et en fin de journée, nous arrivons même à voir le sommet du Mont Ste Hélène, dégagé aujourd’hui. Nos visages et nos bras sont rouges, le soleil et la ville, aussi écologique soit-elle, nous enflamme.
Le lendemain, nous sortons pour la journée de Portland, accompagnés d’Alban et d’Adèle, rencontrés la veille (les quatre A en voiture !). Après un déjeuner très copieux,nous longeons la Columbia River, l’un des plus grands fleuves nord-américain. Nous avons déjà vu la Columbia, dans l’Est du Washington : ses falaises découpées et rougies par le soleil et le vent. Ici, c’est le vert, les arbres, et les nombreuses cascades, le long de la rive. Nous nous arrêtons de ci delà, et entreprenons une grandemarche de 400 mètres d’ascension, afin de dominer le fleuve, les montagnes. Au loin, d’un côté, le Mont Ste Hélène et le Mont Adam ; de l’autre côté, le Mont Hood. Nous continuons notre route, pour terminer à Hood River, porte d’entrée pour les champs et les verges avoisinant le Mont Hood. La vue est sublime, et un paysage de Toscane, dominé par l’imposant volcan, nous surprend et nous ravit. Je voudrais rester des heures, devant cette cartepostale vivante, tout comme le Mont Rainier. Mais il faut rentrer, la route est longue, pour repartir à Portland, et il est déjà 18 heures.
Dimanche5 juin. Le jour où nous découvrons, catastrophés, que quelqu’un est rentré dans notre voiture. Panique vite calmée, par un restaurant où nous avons la possibilité de cuisiner nos propres pancakes. Miam. Puis c’est l’heure de partir, le char abimé. Nous rentrons par la côte Ouest. De Portland, nous rallions Cannon Beach, station balnéaire huppée dominée par un rocher posé là, dansle Pacifique. La brume lutte courageusement contre le soleil, et les vagues semblent ravir les quelques courageux qui osent braver la température extrême de l’eau. Nous reprenons vite la route, vers Astoria, ville de cinéma, qui servit de décors pour de nombreux films. Pas d’arrêt en voiture, seulement circuler dans le village, prendre des photos de ces maisons victoriennes qu’on retrouve, dans quelques plans célèbres, sur le grand écran. Le temps de prendre le pont qui traverse la Columbia River (encore elle !), et nous voici à nouveau en Washington. La route est longue, quatre heures à peu près, sur des chemins où nous sommes seuls. Nous traversons deschamps, des forêts protégées, des villages déserts, jusqu’à ce que, juste avant de reprendre l’autoroute pour Seattle, le Mont Rainier, prince en ces lieux, nous salue de son sommet enneigé. Un vieil ami, à qui nous rendons son salut, avant de quitter la région, et de le revoir, qui sait, un jour prochain.
C’est une boucle qui se ferme. Arrivés à Seattle le 25, nous retournons une dernière fois dans cette ville, avant de quitter le nord américain, et de descendre, vers la Californie. Une roue crevée et une galette changée, grâce à Christopher et Henri-Bastien (quelle chance, onlogeait chez eux !), nous rendons la voiture, sans rien avoir à payer pour les petits dommages causés plus ou moins involontairement (j’avais pris une assurance, prévoyant que je suis). Puis le Sea-Tac,où nous attend notre avion pour San Francisco. De nouveaux décors, de nouvelles personnes nous attendent, là-bas. Etde l’Oregon et du Washington, nous emportons une fatigue intense, mais surtout la satisfaction de plus de 10 jours d’aventures incroyables et imprévues. Seattle n’est pas pour moi la ville de cœur, mais un souvenir, aux accents étranges et à l’odeur de Starbuck’s et de sous-bois humides, reste gravé en moi.
mardi 31 mai 2011
Dans l'Orient désert, quel devint mon ennui!
vendredi 27 mai 2011
Hello Seattle, I am an albatross on the docks and your boats.
lundi 23 mai 2011
Si vous n'aimez pas la mer, si vous n'aimez pas la montagne, si vous n'aimez pas la ville... allez vous faire foutre !
jeudi 19 mai 2011
Il n'y a d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie.
L'accumulation des connaissances n'est pas la connaissance.
dimanche 15 mai 2011
A la campagne, y a toujours un truc à faire.
dimanche 8 mai 2011
Je plaindrais l’homme qui n’aurait jamais changé.
lundi 2 mai 2011
Sous l'œil de Dieu, près du fleuve géant, le Canadien grandit en espérant. Il est né d'une race fière, Béni fut son berceau.
dimanche 1 mai 2011
Je danse, j'ai le coeur à l'envers comme un enfant.
vendredi 29 avril 2011
Concrete jungle where dreams are made of, there's nothing you can't do, now you're in New York !
Dimanche de Pâques. Jour de la resurrection, et à ce titre, nous nous levons tôt, afin d'assister à une messe gospel dans Harlem. Nous arrivons une heure et demie avant le service de onze heures, et déjà, il y a du monde. Beaucoup de Français, avec qui nous faisons connaissance, autour d'un bagel au cream cheese et d'un café que j'ai préalablement cherché (après avoir demandé mon chemin à un Noir-Américain me disant "have a good day, bro"!). Dans la Canaan Baptist Church, les étrangers sont installés sur le balcon, qui domine les choeurs et la chaire du révérend. Ce sont deux heures de représentations, qui nous attendent; des chants, des sermons sur fond d'orgue électrique, des annonces de tout ordre. Nous nous levons, tapons des mains, chantons; étrange sensation, d'être d'un seul coup croyant unanimement, du bout des doigts jusqu'à mes lèvres qui fredonnent. Plusieurs fois, je souris béatement, les larmes aux yeux. C'est tout simplement beau, fort. A côté de moi, une mère Noire-Américaine me commente les faits et gestes des intervenants, m'explique ce qu'il faut faire. Communion parfaite, que nous quittons après plusieurs chants et messages d'amour.
L'après-midi est tranquille. La pluie d'hier a fait place à un soleil qui chauffe, et je connais enfin un 20 degrés, chose que je n'avais pas connu depuis Cuba. Dans ma chemise noire, accompagné de Francis, je me dirige vers Juniors's, sur Times Square. J'ai une folle envie de cheesecake, et comme la dernière fois, c'est excellent. Nos plans? Francis veut flâner et s'endormir dans Central Park. Pour ma part, je décide de le quitter et d'aller sur Brooklyn Heights Promenade, charmant chemin pour observer, de l'autre côté de l'East River, les grattes-ciel de Manhattan. Tout autour, des hélicoptères, qui scruttent les dangers éventuels. On dirait une ruche énorme, et des abeilles tournant autour, ne laissant qu'un son en différé, mêlé aux voitures qui passent pas loin. Je m'assois une bonne heure face à la ville ultra-bruyante, de son côté de la rivière; le soleil fait place à des nuages, des pluies sans cesse interrompues par une éclaircie. En revenant sur le chemin du métro, dans les rues ombragées et chics de Brooklyn, un instant, le soleil et la pluie se fondent dans une lumière éblouissante, rejetant sur les fleurs des arbres des reflets clairs et colorés